Le temps des charrettes
Le sauvetage public du secteur financier a ruiné les états. Si une crise a été jugulée, c'est au prix du déclenchement de la suivante. En Suisse aussi, l'automne social est troublé. Des licenciements en série sont annoncés, parfois compréhensibles, parfois beaucoup moins.
Le secteur bancaire, encore convalescent, poursuit sa mutation contrainte plus que choisie. Les grandes banques, qui vont enfin dans la direction préconisée depuis longtemps par ACTARES, annoncent la diminution de leurs activités d’investissement. Sur un autre front, la gestion de fortunes soustraites au fisc est appelée à se réduire comme peau de chagrin. La disparition d’un certain nombre d’emplois semble inéluctable.
Respect pour le personnel
ACTARES refuse une réduction de postes aux dépens du personnel de base. Des reconversions doivent être cherchées à l’interne et les personnes licenciées soutenues. Ce n’est pas à elles de payer les abus des traders, ni de supporter le risque entrepreneurial d’une entreprise, mais bien à ses propriétaires: les actionnaires. Et en aucun cas les suppressions de postes ne doivent donner lieu à une épuration ciblée de collaboratrices et collaborateurs fragiles.
Des décisions mal étayées
Toute autre situation pour Novartis. Le géant pharmaceutique affiche une santé financière éclatante et annonce une brutale vague de licenciements à Bâle et à Prangins/VD. Les motifs invoqués sont vagues et peu clairs. Le communiqué du 25 octobre évoque «l’augmentation de la dette publique de nombreux pays», «les fluctuations des devises» et «les incertitudes économiques». Or, ces arguments ne plaident pas automatiquement pour une délocalisation. Novartis aurait-elle des raisons non officielles? Une crainte pour les accords bilatéraux avec l’UE? Ou encore des pressions des USA en matière d’autorisation des médicaments? Ou simplement l’espoir de doper le cours de l’action, ce qui serait totalement inacceptable?
Le droit à la vérité
Les actionnaires ont le droit de connaître les véritables motifs de mesures si radicales. C’est dans cet esprit qu’ACTARES a lancé un appel avec l’ARPIP, qui représente le personnel dans les caisses de pensions. Une première pour une situation d’exception.
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